comme promis voici le recit de cette journée
25 AOUT 1944 ‘LA BATAILLE DE MONTFERRIER’
TITRE Le sergent André CLEMENT en mission d’observation
André CLEMENT agent de liaison FFI, sous les ordres du lieutenant-colonel LABAT LEROY et du capitaine BELIN, le matin du 25 août 1944, caché sous le pont du Lez, le corps à moitié immergé dans l’eau, observait les mouvements de la colonne allemande appartenant à la 11ième division de panzer faisant partie de la 19ième armée, sous les ordres du général WIESE, lui-même rattaché au général BLASKOWITZ.
Depuis longtemps déjà des contacts permanents existaient entre les organisations de résistance de Montpellier, ils étaient coordonnés par le commandant ‘sergent Quarante’. Depuis le départ de la garnison ennemie le 21 août, la capitale languedocienne était sur le qui-vive. Des troupes allemandes avaient traversé Montpellier le 22 et 23 août, notamment une colonne de chars légers et avaient pris la direction de Montferrier.
Le 24 août dans la journée, les agents renseignements des différents maquis, informaient que la ville était sillonnée sans arrêt par des convois, les uns venant du Biterrois, les autres du Clermontais et qui tentaient de se regrouper vers le village de Montferrier. Le colonel MEAR qui commandait un détachement de tirailleurs coloniaux, reçu l’ordre de marcher sur Montferrier afin d’interdire aux troupes allemandes un retour en force vers la ville.
A Montferrier Les soldats appartenant à la 11ième division de panzer, avaient arrêté à 18h cinq cyclistes et un camion venant de la distillerie : Jean COSTE de Montferrier, René GUERIN de Saint Christol, Pierre SUTRA de Montpellier, André THIBAL de Castelnau, CHARBONNEL et Louis LONG de Montpellier. Les six hommes furent fusillés vers 20 heures au carrefour de Fescau contre le mur du bâtiment en face de la boulangerie.
André CLEMENT, maquisard au nom de guerre ‘OUVRARD’, avait pour mission ce jour là d’assurer le ravitaillement en armes et en munitions et d’assurer les liaisons des différentes sections des maquis engagés depuis le matin dans la bataille de Montferrier. La Sten bouillante et enrayée à la main, sous une pluie de balles, il lui fallut traverser les vignes à quatre pattes jusqu’au Devezou pour rejoindre sa section, récupérant au passage sur un soldat allemand une magnifique paire de bottes en cuir pour remplacer ses godillots à semelles de bois, dont une avait été arrachée par une balle.
Le 25 août, les forces françaises de l’intérieur, les francs tireurs et partisans, les tirailleurs attaquèrent en fin de matinée l’arrière garde de la colonne allemande venue de Rodez. Après plusieurs heures de combats l’ennemi se débandait sous le feu intense des armes automatiques. Abandonnant véhicules, ravitaillement en vivre et en munition, ainsi que plusieurs mitrailleuses et un canon de 20 m/m.
Tous les ans une cérémonie commémorative a lieu devant le monument aux morts de la route de Mende un devoir de mémoire pour les six fusillés du 24 août 1944