Petit Roman-Photo de notre dernière sortie multi-associations:
UN MAQUIS FTPF des HAUTES ALPES Nous avons tenté de reconstituer la vie de ce maquis FTPF de la ferme de Quelte dans les montagnes près de Castellane, Hautes Alpes. La ferme est bien la ferme de Quelte et le terrain est bien celui qui a recu des parachutages à l'époque. Un terrain parfait, de plusieurs ectares dégagés, formant un petit plateau isolé entre les sommets...
Malgré cet isolement, les choses n'ont pas été simples pour les résistants de 1944; Attaqués deux fois par les Allemands qui finissent par brûler la ferme et interner son propriétaire pendant de longs mois, un modeste berger, alors que les 80 jeunes dissidents qui s'y étaient abrités ont fuit dans les alpages.
Merci à nos membres de '
Dissidence44' et à nos partenaires organisateurs, ainsi qu'à nos amis indépendants :
- le groupe de reconstitution
'Forty Four Memories' d'Alain P avec ses figurants motivés et sympatiques ainsi que pour la logistique (boissons!
),
- l'association
'Musée Radio Mili' et Patrick en particulier pour le prêt et les expliquations concernant les valises-radio,
et bien entendu, dernier cité mais tous premier dans nos remerciements pour les très généreux prêts et la confiance accordés :
- le passionnant
musée de la Résistance de Castellane (privé) de Mr Figueira.
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Un camp de jeunes se forme à proximité de la ferme de Quelte, isolée dans la montagne de Chasteuil, Hautes Alpes.
On monte quelques tentes récupérées ci et là pour faire l'appoint. 80 jeunes, ca remue et ca prend de la place! La ferme ne suffit plus.
Au milieu de toute cette activité, un jeune monte la garde devant une partie réservée de la ferme, avec le sourire. Mais on ne passe pas! ...et c'est sérieux!
A l'intérieur, un agent du BCRA s'est isolé pour contacter l'Afrique du nord par radio, pour leur faire part des besoins du groupe et obtenir des parachutages d'armes et de matériels divers. Lui-même parachuté depuis Alger avec son poste W-T, sa mission est de transformer les jeunes réfractaires dont il partage la vie en véritables combattants.
Il est équipé d'une valise-radio type A2 fabriquée à Londres par des ingénieurs polonais pour les résistants de leurs pays, ainsi que pour la France, le SOE, le SIS et l’Ukraine. L'alimentation de la radio a été branchée sur la douille de la lampe et le fil-antenne, long de plusieurs mètres, a été accroché au plafond de la pièce, enroulé entre les poutres pour former un large emetteur-récepteur.
(Poids :4,5 kg; Taille :9,5x27x21,5cm; Récepteur : superheterodyne; Fréquences: 2 à 16 mhz en deux bandes 1-2 à 8 mhz 2-8à 16mhz Sensibilité: 2µv,
Réception en am/cw. Lampes recepteur: 6SJ7,5Z4,6k8; Emetteur : Piloté par quartz en cw; Puissance : 8 à 10W; lampes emetteur: 6l6,6k8,6sc7,6j7,5z4.
Antenne: 2x14m; Alimentation: DC 6V, et AC 110 à 220 V)
[ >> Voir nos collaborateurs de 'MuséeRadioMilli' sans lesquels rien n'aurait été possible : Encore merci à nos amis.
http://www.museeradiomili.com/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=23&Itemid=11 ]
Le jour est venu. Les services secrets alliés ont accepté d'armer le maquis, et le message annoncant la mission a bien été entendu. Un parachutage est prévu dans la nuit, un bombardier noir va larguer huit containers... Chacun contiendra de vraies richesses. En fin de journée, on prend la piste avec enthousiasme pour aller préparer le terrain.
On poste des guetteurs autour du terrain, qui scrutent le ciel dans l'attente de l'avion providentiel... Quelques gardes arment leurs mitraillettes, on est jamais assez prudent.
L'heure approche: On allume 3 feux en ligne pour signaler le terrain et la direction du vent. L'attente dans la pénombre se fait longue...
Le temps est couvert, la mission sera t'elle encore reportée?
Ca y est, l'avion est là! On transmet les signaux de reconnaissance convenus ...avec les moyens du bord. Tout le monde espère tellement fort!
On prend contact avec le pilote britannique dans un Anglais approximatif grâce à un précieux S-Phone.
les moteurs vrombissent entre les cimes. Le passage est bruyant, mais rapide. L'engin disparait dans l'obscurité aussi vite qu'il est apparu. Mais la cargaison a bien été livrée. Le groupe de réception se dépèche de détacher les parachutes et on s'apprète à emener les containers et autres panières par les chemins de montagne.
Sur le terrain, on récupère tout, y-compris les précieux parachutes multicolores qui trouveront de multiples utilisations insolites ...
Le lendemain, au camp, on observe le trèsor :
Puis on distribue les armes. Chacun aura la sienne. Mais pour l'instant, personne ne sait au juste comment s'en servir!
Il faut commencer l'instruction sans attendre; avec les pistolets récupérés de la première heure comme pour les dernières mitraillettes parachutées.
... Car bientôt, le combat! La France attend!
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olivier 'BoM'